Né le 1er juin 1921, il est décédé dans sa 88eannée, le 27 mars 2009.
Philippe de la MARQUE fut le premier des anciens de Saint Joseph du temps des
Jésuites à nous avoir alertés sur ce qui s’était passé le 4 juillet 2007, lors de
cette fameuse AG de l’Association du Pré l’Abbesse, car il avait reçu son
bulletin des anciens des jésuites comportant la copie de divers courriers en faisant
mention.
Je me souviendrais toujours de ses interrogations d’alors :« Mais qu’est-ce
que c’est que cela ? », dont il ponctuait la lecture de la lettre de réponse
des autorités à l’adresse des Anciens des Jésuites qui les remerciaient d’avoir compris.
Ces derniers en effet dans un courrier précédent, s’étaient félicités d’avoir
signé sans hésitation ni murmure, conformément au souhait exprimé. Monsieur
de la Marque fut le premier des anciens des jésuites à adhérer à l’Association des
anciens élèves Saint Stanislas-Saint-Joseph, et il a voté pour l’assignation
permettant au oui à l’assignation de l’emporter à 86 voix contre 4 non
seulement, à l’Assemblée Générale du 10 janvier 2009, grâce à son pouvoir.
Ses connaissances en Droit lui permettaient de comprendre sans hésitation que le
collège St Jo n’était pas un bien d’Eglise, comme l’on voudrait nous faire croire,
mais la propriété d’une association indépendante avec ses devoirs et obligations, régie
par la législation concernant les Associations, devant permettre au lycée de résister à
toute tentative de spoliation par l’Etat ou même l’Eglise.
Sorti en 1939 de Saint Jo, avec son Bac, il fit trois années de Droit à Poitiers, mais fut
arrêté en 1942 en plein Poitiers, avec son cousin Tanneguy de KERMADEC et envoyé au
travail obligatoire en Allemagne, pour travailler dans une usine fabriquant des avions.
Il racontait à ses petits enfants qu’ils essayaient de saboter ce qu’ils avaient
fait, et que grâce à leur travail de résistant pendant la guerre, peu d’avions
arrivaient à voler à la sortie de l’usine. Ils s’arrangeaient pour que leur sabotage ne se
voit pas, car les avions étaient vérifiés par les contrôleurs allemands, ils s’arrangeaient
pour que telle ou telle pièce s’use rapidement et casse effectivement plus vite que prévu.
Ainsi ces sabotages ont grandement nui à la fiabilité de l’aviation allemande.
C’est par de tels sabotages faits sur les systèmes de guidage des V1 et V2, qu’au
lieu de tomber sur Londres, ces derniers tombèrent dans la Manche. Monsieur de la
Marque n’a eu à notre connaissance aucune décoration, mais sans doute a indirectement
favorisé l’issue de la guerre. L’histoire se fait au travers de chacun des hommes et
chaque maillon de la chaîne a son importance.
Il a été par la suite, Directeur de l’approvisionnement des
produits pétroliers chez HOUGHTON. Et une fois à la retraite,
il s’est passionné pour les recherches historiques et généalogiques,
ayant même suivi des cours de paléographie à la
Bibliothèque nationale.
Il est revenu terminer ses jours sur
Poitiers, et est décédé le 27 mars 2009 à l’âge de 88 ans. Sa
messe de sépulture a été célébrée en la cathédrale de Poitiers,
le 31 mars 2009, par le père Thierry de MASCAREL, assisté de
son frère et des prêtres de la paroisse.