Né le 17 mars 1923 à Saint-Aubin-de-Baubigné, baptisé le 19 mars, ordonné en 1949. Professeur à Montmorillon, professeur et directeur à Saint-Stanislas à partir de 1956, directeur du lycée Saint-Joseph de 1963 à 1976. Curé de Saint-Paul jusqu’en 1999, disponible à tous depuis 1999, décédé le jeudi 28 octobre 2010.
C’est de manière inattendue que j’ai appris son décès, étant de passage à Poitiers,
en lisant la presse locale. Ce fut un choc, accompagné du besoin de lui dire adieu
avec la célébration de ses obsèques à Saint Paul, le samedi 30 octobre. Un choc, car
j’ai mesuré avec son départ, l’empreinte à un moment de ma vie de celui qui fut
directeur à Saint-Jo, de 1963 à 1976. M’est revenu un souvenir fort avec lui.
En 1ère C, je m’interrogeais sur la prêtrise,j’y pensais comme d’autres à cet âge.
A qui en parler lorsqu’on à 16 ans ? C’est vers Paul que je me suis tourné. Il m’a
reçu dans son bureau. Cet éducateur formidable a su déceler en moi une tension sur
l’approche du sacerdoce. Il m’a invité à me détendre, à regarder largement ma vie,
à veiller sur ma vie spirituelle. Des paroles libératrices. En partant, il a pris
l’image de l’arc : « Un arc tire bien, si sa corde n’est pas trop tendue ! »
Il avait perçu ce désir en moi, de ne pas rater le cœur de la cible de mon avenir.
C’est au directeur de Saint-Jo, à cet éducateur intelligent et si fin que j’ai dit
au revoir et merci, lors de la célébration de ses obsèques présidées par Mgr WINTZER
et une cinquantaine de prêtres. Paul GOUBAND s’était préparé à sa mort en recevant
le sacrement des malades à Lourdes, il y a deux ans. Il avait écrit son testament,
et ce beau message lu par une paroissienne, où il remerciait les paroissiens de
Saint Paul pour ces 23 années comme curé. « Vous m’avez permis de vivre mon
ministère de prêtre avec intensité et bonheur. » Un curé heureux sachant
exprimer son bonheur du ministère, un directeur de Saint-Jo, passionné par l’éveil
et la croissance de ses élèves, Paul GOUBAND nous laisse l’empreinte forte du
disciple du Christ ardent, infatigable pour annoncer le Christ, comme celui dont
il portait si bien le prénom l’apôtre Paul.
François LEROUX
Voici un extrait d’un de ses ouvrages paru en 2007 Huit jours pour mieux vivre
son baptême (Desclée de Brouwer), qui a été repris le jour de son enterrement :
« Ma vie, c’est le Christ…Car notre seul modèle, c’est le Christ Jésus. Ceux
que l’on appelle les saints ne sont pas pour nous des modèles, mais seulement des
exemples. Chaque saint, à sa manière, selon les exigences de son temps, selon les
attentes de son époque,a décidé de mener une vie nouvelle en reproduisant dans son
existence l’une ou l’autre des qualités du Christ. L’un essaiera de vivre l’intimité
du Christ avec son Père, un second vivra sa miséricorde et sa tendresse, un autre sa
disponibilité aux hommes, un autre encore son humilité et son dépouillement. Mais en
pointant chacun une qualité particulière, c’est la totalité du visage du Christ que
les saints ensemble nous révèlent. »