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Père André COINDRE (1913-2008)

Père André Coindre

Né à Faye-l’Abbesse dans les Deux Sèvres le 7 février 1913, il a été ordonné prêtre à Poitiers le 3 juillet 1936. Aussitôt nommé professeur de mathématiques, et se sentant quelques lacunes, il s’inscrivit en Licence de maths, mais il achoppa après la 1ère année sur la mécanique rationnelle.
Entre temps la guerre éclata. Il fut fait prisonnier près de Toul, et fut envoyé en Pologne, où il retrouva le père MARVAUD quelques temps. Leurs amis savent avec quelle ardeur, ils se mirent à construire une jetée sur le port de GDNYA… En effet, de nombreux wagonnets furent chavirés par l’incompétence de ces deux prêtres, soit disant maladroits.

En 1943, le prisonnier fut renvoyé dans ses foyers, et il fut prié d’assurer un cours de Français en 5e. Ne se sentant pas la fibre littéraire, il fut invité à la rentrée d’octobre à prendre un cours de Sciences naturelles en terminale. Pourquoi pas ? Il avait repris ses études de Mathématiques : mécanique rationnelle, mécanique des fluides, calcul différentiel et pour finir en 1947, le certificat de Botanique. Versant plus ou moins dans l’enseignement de la physique, il voulut attaquer le certificat de Physique générale. Mais enseigner à plein temps et faire des études en même temps, n’était guère compatible, car il avait bien sûr droit à quelques surveillances de dortoir, d’études ou de réfectoire sans compter les promenades… Il a assumé aussi pendant deux années le poste de préfet. A partir de 1954, l’on peut recevoir des élèves boursiers, donc pour ce faire, il faut des professeurs diplômés ; qu’à cela ne tienne, le père COINDRE fera une licence d’enseignement et en 1956, c’est la physique générale. Il aura été « étudiant » de 1936 à 1956 ! Quel courage ! En 1956, les jésuites quittent St Joseph, le père Bressolette prend la direction de Saint-Stanislas et de Saint-Joseph, à partir de cette époque, le père COINDRE va se consacrer définitivement à l’enseignement de la physique et de la chimie. Il va être un modèle de régularité, de conscience et de travail pendant 22 années.
Bien sûr, il aura connu Saint-Stanislas, puis le lycée Saint-Joseph devenu ensuite le lycée des Feuillants. En retraite en 1978, il reste sur place travaillant avec dévouement et dans la discrétion afin de préparer les travaux pratiques des élèves. En 1985 il rejoint sa soeur à Cenon dans la Gironde, il rend aussi service sur le secteur de Naintré, jusqu’en 1990. En 1990 il s’installe à Thouars, et en 2000, il entre à la maison de retraite des prêtres de Poitiers, où il décède le 8 juillet 2008. La célébration des obsèques a eu lieu en l’église Saint Médard de Thouars le 11 juillet 2008, il est enterré au cimetière de Louin dans les Deux-Sèvres.

Père André Coindre

Père André Coindre

Le père COINDRE excellait en sa matière, il savait intéresser ses élèves, et d’ailleurs beaucoup venaient le temps d’un loisir, bricoler ses appareils à côté de lui et il leur passait des vues. L’une de ses admiratrices était Madame CARDINALE, notre jeune professeur de Chimie.
Il savait nous partager sa passion au travers de multiples expériences, et de son fameux pitch qui ponctuait ses expériences réussies et ses « cela a marché ! » qui nous remplissaient de jubilation. Parfois la boule qui devait monter… descendait par mégarde, ceci à notre grande hilarité, mais le père COINDRE n’en perdait pas pour autant le nord. Il reprenait alors son expérience, en disant : « tout pendant que ça se passe » selon son expression favorite, pour arriver au pitch de la réussite de sa démonstration, son point final en quelque sorte.


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